Deux spectacles au Festival d'Avignon Off du 6 au 25 juillet 2025

Deux spectacles au Festival d'Avignon Off du 6 au 25 juillet 2025 au Théâtre Transversal 10 Rue Amphoux, 84000 Avignon

JE ME PETIT-SUICIDE AU CHOCOLAT et DEUX MAINS DISENT TARKOS 

Sur scène une actrice et psychanalyste mène l’enquête sur notre rapport à la nourriture et à notre corps. Elle fait surgir des personnages nourris de milliers d’entretiens qu’elle a conduits avec des personnes en surpoids et en obésité dans une clinique pendant dix ans. Elle désosse les mécanismes qui nous enferment dans nos dépendances. Et pas seulement à la nourriture. 

C’est tragique et on en rit. Tragi-comédie de nos corps que la société pousse à se gaver. Nous sommes domestiqués par la consommation tous azimuts. Le piège se referme sur nous.

On va casser le piège. Péter le cadre. Transgressons les bons sentiments, les positions morales, les codes de ce qui serait acceptable et agréable à regarder et à entendre. Les questions nous concernent tous et toutes parce que nous avons tous et toutes un corps : un corps qu’on regarde, un corps qu’on éprouve, un corps qui est un lieu de pouvoir, un corps qu’on nomme. Est-ce que notre poids nous définit ? Est-ce que notre âge nous définit ? Est-ce que la couleur de notre peau nous définit ? Est-ce que notre sexe nous définit ? 

Transgression par la parole. Transgression par la musique. Sur scène avec Claudine Hunault l’actrice, Cédric Jullion musicien, compositeur. Musique des obsessions, de la violence, des contradictions, des paralysies, des excès que connaissent les corps qui ne font que peser.

La musique répond à l’absurde des situations, elle répond à la parole et vient contrer le tragique, elle déclenche le rire par des jeux de répétition, d’accumulation qui manifestent physiquement comment les mots au fil du temps s’enracinent en nous, se collent et bouchent le sens.

« Je suis une anorexique dans un sarcophage de graisse. »

« Tant que je mangerai des tartines de Nutella au goûter, ça sera possible que mes parents n’aient pas divorcé. »

« J’ai pas digéré la mère, elle pousse du dedans, c’est elle qui bouffe, dedans. Qu’est-ce que je mets à la place de la mère ? Qu’est-ce que je mets à la place de la bouffe? »

« Je mets tout à la bouche. Je m’autobouche. J’en ai marre, je veux partir de mon corps. »